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Footaises

1 février 2011

Payet dans l'impasse, rentre au bercail.

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En perdant son bras de fer avec Saint-Etienne, Dimitri Payet, qui a encore séché l'entraînement mardi, risque de perdre gros. Financièrement et sportivement chez les verts mais également chez les Bleus où on voit mal Laurent Blanc appeler un « mutin ».   

Qu'on se le dise, le feuilleton Payet est loin d'être terminé ! Après l'échec des négociations concernant son transfert au PSG, le joueur n'est pas réapparu mardi à l'Etrat.Apparemment menacé deb mort par téléphone, le Stéphanois doit aussi supporter le fait que sa compagne ait été invectivée par des supporters dans le Forez ces dernières heures. Difficile pour le milieu de terrain de digérer en une journée les événements des sombres jours qui viennent de se passer. Mais pourra-t-il le faire en quelques semaines ou en quelques mois ? La question se pose pour la vedette du début de championnat, régulièrement appelé en sélection depuis son début de saison canon. Le talent sportif n'a en effet jamais été un problème pour le Réunionnais. Mais le garçon est fragile, « un peu fou » témoignent certains. La façon dont sont allées les choses depuis la semaine dernière a rappelé que derrière le visage d'ange, il peut y avoir un petit diable qui sommeille, prêt à se réveiller au moindre soubresaut.

Dimitri Payet, avant cette saison, était un joueur capable de marquer des buts extraordinaires mais aussi d'être complètement à côté de la plaque. Viré du centre de formation du Havre, son talent l'a sauvé et l'a envoyé à Nantes où il a été capable de se frotter au monument Fabien Barthez, de passage dans la région. Après Nantes, on retiendra également une altercation sur le terrain avec un coéquipier, Blaise Matuidi. Chez tous ses détracteurs, les mêmes critiques sur son manque d'implication. Payet, plus tard, reconnaîtra qu'il se s'est souvent laissé aller, pointant lui-même du doigt ses problèmes psychologiques et nutritifs. En gros, le Payet, parti très tôt de sa Réunion natale vers l'ouest de la Métropole, n'est pas assez pro, pas assez adulte… Et chez les Verts, on ne se serait pas trop plaint de le voir partir il y a quelques mois.

Sauf que Payet, devenu papa, s'est assagi. Et comme une bonne nouvelle en amène souvent d'autres, un nouveau coach parvient enfin à le comprendre. Christophe Galtier décide de valoriser le gamin, de le mettre en valeur sur et hors du terrain. Bref, de le rendre heureux. Payet, en début de saison, rend la monnaie de sa pièce à son mentor. Mais tout se dérègle vite : un penalty manqué contre Caen dans le temps additionnel alors qu'il commence déjà à marquer le pas lui fait baisser la tête à nouveau. Puis les négociations pour un nouveau contrat tardent à porter leurs fruits. La porte s'ouvre mentalement pour un transfert. En janvier, Payet, qui doit beaucoup à Galtier, est prêt à quitter son coach pour le PSG. Mais Saint-Etienne, qui prend tout de même deux joueurs capables de le suppléer, décide de le garder contre vents et marées. Désir de Galtier de réussir à nouveau le coup de cet été ou fierté mal placée qui pourrait au final coûter quelques millions au trésorier stéphanois ? On ne le saura que dans quelques mois. 

Dimitri Payet, un homme encore fragile, devra en tout cas réussir de sacrés exploits pour convaincre ses dirigeants, ses entraineurs et ses partenaires qu'ils doivent à nouveau lui faire confiance. Son bras de fer égoïste et son voyage express à Paris lundi sont autant de provocations envers un peuple vert qui ne supporte plus ce genre de comportement. A coup sûr, cette attitude peut également nuire au joueur vis-à-vis du staff des Bleus. Car Laurent Blanc a suivi cette affaire avec consternation. Favorable à la suppression du Mercato hivernal, le sélectionneur n'a pas dû apprécier ce ramdam autour de son joueur. Payet pourait avoir sa chance contre le Brésil malgré des performances moyennes ces derniers temps. Mais Blanc peut-il appeler un frondeur qui sèche un match et les entraînements au moment où il pourrait rappeler en sélection Patrice Evra, sept mois après la coupe du monde ? Difficile à concevoir. A moins que Blanc ne tende la main à un gamin sur le carreau.

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